top of page

- Actualités -

« Pour une évasion suite à un régime de semi-liberté où le détenu n'a pas réintégré le soir sa cellule, le tribunal a prononcé une peine de 6 mois de prison. Après 10 jours d'errance, le prisonnier s'est rendu et a été remis sous écrou hier.

Comparution immédiate, hier, au tribunal correctionnel de Rodez, pour une évasion. Détenu depuis août 2016 à la maison d'arrêt de Druelle et bénéficiant depuis environ 15 jours d'un régime de semi-liberté dans le but de se réinsérer, K. M. n'est pas rentré le soir dans sa cellule. Le 18 décembre dernier, il a pris la poudre d'escampette direction Millau puis l'Allier où il compte quelques amis. C'est justement l'un d'entre eux qui l'a persuadé de se rendre au commissariat le plus proche, ce qu'il a fait le 29 décembre dans la ville de Moulins où il a été incarcéré puis transféré en Aveyron et remis sous écrou, selon l'expression.

«Sortie sèche»

«Je vous présente mes excuses», a-t-il dit en préambule. Ce détenu qu'un rapport de l'administration pénitentiaire, cité par la présidente du tribunal Sylvie Roanne, qualifie d'«exemplaire», a justifié son escapade par la peur d'autres détenus qui le soupçonnent d'être de mèche avec un salarié de la maintenance de la prison pour un trafic de téléphones portables et de stupéfiants. «Un motif erroné, pas prouvé» pour le procureur de la République, Laurent Coulomb, qui balaiera rapidement cet argument. Ce dernier a également insisté sur le régime de semi-liberté accordé au détenu. «Une faveur» qui permet de commencer à faire des démarches. Et dans la foulée, le procureur de détailler «Avant, le quartier de semi-liberté était vide. Mais pour permettre une meilleure réinsertion et éviter des sorties sèches, sans projets et sans avenir qui favorisent les récidives, il est aujourd'hui plein et il y a presque une liste d'attente. On a fait confiance à K. M. quand d'autres n'en ont pas bénéficié. En conséquence, son projet de réinsertion est mis à mal et celui de ceux qui pouvaient y prétendre également.

Il faut donc donner un signal à K. M. et à ceux qui sont en semi-liberté. Le prévenu a déjà été condamné 3 fois avec des mises à l'épreuve qui ont été révoquées». Pour Laurent Coulomb, c'est «une main tendue» qu'il n'a pas su saisir, il demande donc une peine de 15 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Ce qui fait pâlir le jeune homme de 23 ans dans son box. Son avocate, Cécilia Fraudet, reconnaît la personnalité «impulsive» de son client qui «agit avant de réfléchir et regrette ensuite ses actes» mais elle insiste sur son «manque de repères». En 17 mois de prison, «il n'a vu personne, reçu aucune une visite, aucun appel, et pas une lettre. Il ne voit plus sa famille depuis 9 ans. Il est seul». Et d'ajouter qu'il n'a pas commis d'infractions pendant son évasion. Elle met également en avant son travail effectué à un poste de confiance à la maison d'arrêt alors qu'il a arrêté l'école à 14 ans. K. M. est sans domicile, sans ressources. Le tribunal a condamné le jeune homme à 6 mois de prison ferme. Une éventuelle semi-liberté sera à nouveau étudiée courant janvier ».

Marie-Christine Bessou

Source La Dépêche – 5 janvier 2018

« À la barre du tribunal correctionnel de Rodez, mercredi 19 juin, un homme âgé d'une quarantaine d'années était jugé pour avoir, en mai 2017, agressé sexuellement une femme à Luc-la-Primaube.

Aux alentours de midi, le vendredi 26 mai 2017 à Luc-la-Primaube, une employée prend sa pause déjeuner à l'extérieur. Elle s'assoit sur un banc et remarque, non loin, un homme " qui la regarde bizarrement ".

Malgré tout, un semblant de discussion s'engage. Rapidement, elle trouve la présence de l'homme " envahissante ". Elle s'en éloigne. C'est alors qu'il l'enserre, tente de l'embrasser puis lui touche l'entrejambe et la poitrine. Elle parvient à se dégager rapidement. La victime ira déposer plainte à la gendarmerie peu après.

À la barre du tribunal correctionnel, mercredi 19 juin, le prévenu peine à expliquer son geste. Par l'intermédiaire de son interprète portugais, il explique qu'à l'époque, il avait perdu son travail et s'en trouvait déstabilisé.

" J'ai eu peur que cela aille plus loin "

La victime reste encore très marquée par cette agression. Elle fond en larmes en se remémorant les faits. " J'ai tellement eu peur que cela aille plus loin ", glisse-t-elle.

" Ces faits sont loin d'être anodins, relève le procureur de la République, Olivier Naboulet. J'espère que le prévenu aura compris la gravité de son geste ". Et le magistrat de requérir neuf mois de prison avec sursis, assortis d'une obligation de soins.

L'avocate du prévenu, Me Cécilia Fraudet, rappelle que " toutes les agressions sont difficiles pour les victimes ". " Les propos du prévenu ne permettent pas d'expliquer le passage à l'acte, il n'y a aucunes explications rationnelles. Son casier judiciaire est vierge, il n'y a pas eu d'autres victimes depuis deux ans ", poursuit-elle.

Les juges, après avoir délibéré, l'ont condamné à six mois de prison avec sursis, l'interdiction d'entrer en contact avec la victime et à 500 € de dommages et intérêts ».

Source Centre Presse – 20 juin 2019

Maître Cécilia FRAUDET

                1 Boulevard Denys Puech 12000 RODEZ


                05 65 58 82 87


                cecilia.fraudet@gmail.com

bottom of page